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La véritable histoire de Tarzan    Les sous-Tarzan    Tarzan et le cinéma

EDGAR RICE BURROUGHS

Edgar Rice Burroughs, le père du mythe Tarzan, en compagnie de la première incarnation de son héros, l'acteur Elmo Lincoln, durant le tournage en Californie de "Tarzan chez les singes" (Tarzan of the apes). Cette première adaptation cinématographique du roman d'Edgar Rice Burrougs a été réalisé en 1918 par Scott Sidney.

LE PERE DU MYTHE.

Edgar Rice Burroughs naît à Chicago en 1875 et meurt près de Los Angeles en 1950. Son père, qui avait été colonel de cavalerie pendant la guerre de sécession, était le propriétaire d'une distillerie qui fabriquait de l'alcool industriel. On remarquera en passant que cette origine est loin de la fabuleuse histoire qu'Edgar R. Burroughs allait placer au début de son autobiographie... D'une santé fragile, il est constamment malade et obligé d'interrompre ses études à plusieurs reprises, études qu'il achèvera néanmoins sans éclat à dix set ans. Et pourtant ce jeune homme fragile rêve d'une carrière militaire! En 1891, il entre donc à l'académie militaire du Michigan où il restera quatre ans. Puis il fera différentes tentatives pour être admis à l'école des Cadets de West Point. Mais il est peu doué pour les examens, et c'est l'échec. Il cherchera encore vainement l'aventure militaire, fût ce loin de son pays. Peine perdue. Enfin, il réussit à s'engager au célèbre 7eme régiment de cavalerie (celui du colonel Custer) comme simple soldat. Il a beau se trouver dans une région menacée par les Apaches et les bandits de western, il passera une fois de plus à coté de l'aventure. Pour finir, il se voit contraint de renoncer à la carrière des armes... pour insuffisance cardiaque. Et le voilà, comme tant d'autres gens de son époque, obligé de chercher un travail pour gagner sa vie. Il va tenter sa chance dans divers emplois, aussi peu intéressants les uns que les autres: il est donc tour à tour voyageur de commerce, sténographe, policier, cheminot, et en publiciste, sans jamais réaliser ses ambitions, ni même sortir de la misère... Son dernier job l'oblige à parcourir des petits magazines à deux sous (il place des annonces publicitaires dans la presse).

Mais donnons la parole à F. Lacassin, le grand spécialiste du père de Tarzan: "il prend l'habitude de lire des histoires qui l'intriguent autant par leur imagination en liberté que par leur succès auprès du public. Un jour, il dit à sa femme: "je n'aurais pas de peine à écrire mieux! -alors qu'attends tu pour le faire, répond -elle. -oui, pourquoi pas, après tout." Et Burroughs, qui ne se prétend pas un écrivain, qui n'a jamais songé à écrire (du moins pour être publié), invente des histoires après sa journée de travail. Nous sommes en 1911, il a trente six ans, et son premier roman est le récit des aventures de John Carter sur Mars. C'est le début d'un vaste cycle qui constituera un ensemble de seize volumes et paraîtra en feuilleton dans "All Story Magazine", revue spécialisée dans le genre des récits d'aventures et de fantastique. Il signait alors d'un pseudonyme, Norman Bean.

Or, les lecteurs ne tardèrent pas à réclamer de nouveaux récits de Norman Bean, et il fallut bien qu'auteur et éditeur répondent à cette demande, car telle est la loi de la littérature populaire. Burroughs, après s'être fait prié (son éditeur ne le paye pas assez à son goût, compte tenu du succès), prépare donc entre décembre 1911 et mai 1912, une nouvelle aventure qui introduisit un autre personnage fabuleux: Tarzan. L'ouvrage s'intitule "Tarzan des singes" ("Tarzan of teh Apes"). C'est un véritable triomphe, une apothéose. Le courrier des lecteurs de la revue (une avalanche de lettres) n'était plus que pour Tarzan. Ils exigent vivement une suite à l'histoire.

Les lecteurs de Burroughs exigeaient donc une suite, mais surtout, ils voulaient une autre fin. "le coeur populaire n'aime pas l'injustice: il s'est mis à battre pour Tarzan car il a reconnu en lui une victime", écrit Lacassin. Tout un peuple de lecteurs exige pour Tarzan un autre destin.

Mais qu'elle était l'histoire de Tarzan de son premier roman?

John Clayton, lord Greystoke, et sa femme Alice sont abandonnés sur une côte africaine complètement déserte à la suite de la mutinerie de l'équipage de leur bateau. Ils survivent, tels des Robinson Crusoe ingénieux, et Alice met au monde un petit garçon, John. Une horde de gorilles les attaque, envahit leur misérable cabane et massacre le couple. Par chance, une guenon dont le petit vient de mourir s'empare de bébé sans poils, et l'instinct maternel étant plus fort que tout, elle va le nourir et le protéger. La horde se moquera de ce petit singe blanc, "Tar-zan", mais si sa croissance physique est plus lente, son intelligence est supérieur, et il va le prouver. Il découvre la cabane de ses parents, s'empare d'un couteau, apprend à lire tout seul... et il devient le roi des singes. Le second acte nous présente la rencontre de l'homme singe, mais homme d'abord, comme on va le voir, avec les individus de son groupe ethnique (ou zoologique), une famille anglaise, une jeune fille blanche. C'est une histoire d'amour, mais tout de même moins banale que les autres. Notre sauvage poli par l'amour hésite d'abord à déclarer sa flamme. Puis il tente de rejoindre sa belle en Angleterre. Et c'est là qu'il va retrouver son édentité, car, bien sùr, la société s'est préoccupée de ses mystérieuses origines. Il est lord Greystoke. On s'attend au happy end d'usage. Jane, la belle, devrait tomber dans les bras de cette "bête", enfin prince charmant. Eh bien, non! D'abord Tarzan, qui n'a pas encore avoué son amour à Jane, va arriver trop tard. Elle n'a pas compris et a accepté la demande d'un autre prétendant. Quant au plan social, las, un cousin de lord Greystoke -Tarzan est déjà l'héritier du titre. Que fait Tarzan? il s'éloigne, il retourne à la jungle hospitalière où il a une place au soleil, "sa" place. Ce n'est pas le happy end classique.

C'est alors que le pauvre Burroughs doit affronter un cruel dilemme. Lui qui se préparait à réaliser de très nombreux projets et qui a plus d'un personnage intéressant dans son sac (Carter dans Mars, Innes pour Pellucidar, Jumien pour la Lune) vat-il devoir renoncer à la libre création triophante que le public et les éditeurs lui réclament? Cette alternative devait déboucher sur une solution qu'on aura devinée sans peine, Burroughs n'ayant finalement guère le choix. Il accepta donc les directives "littéraires" de son nouvel éditeur, le directeur d'une autre revue, "New Story" et se mit en devoir de répondre aux nouveaux impératifs de la consommation. Burroughs allait désormais consacrer son talent à la fabrication presque exclusive des nouvelles aventures de Tarzan. Quarante titres, et, sans doute, l'écrivain le mieux payé de sa génération.

Mais l'écrivain Burroughs, lui, mis à part l'intérêt purement économique qu'il eut à "réussir" cette oeuvre, eut aussi très vite conscience d'une sorte de responsabilité morale qu'il avait vis-à-vis de ses lecteurs, simplement parce qu'ils aimaient Tarzan et l'admiraient. Voici comment il l'a dit lui-même:

"Il y a des années, quand je m'apercus de l'entreprise de Tarzan sur l'imagination d'une foule de lecteurs, je fus heureux d'en avoir fait le personnage que j'avais choisi, et, depuis lors, j'ai toujours pris soin de ne jamais lui permettre un faux pas, qu'elle que fût la tentation. Je reconnais que cela me fut souvent difficile, quand je l'avais placé dans des situations où moi-même je n'aurais pas été très sur de moi..." Son Tarzan n'est pas un saint, mais il représente d'abord les forces du bien.


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